Primavera, 1912-1972 - atelier d'art du Printemps

"En septembre 1912, le grand magasin Le Printemps crée une structure de production de meubles et d'objets d'art modernes, appelée " Primavera ". Cette initiative inédite, prise par René Guilleré, fondateur de la Société des Artistes décorateurs, et Pierre Laguionie, jeune gérant du Printemps, constitue un jalon original dans l'évolution du design et des arts décoratifs au XXe siècle. Mises en scène avec faste dans un pavillon spécial, les créations de Primavera - meubles, tapis, luminaires, tissus d'ameublement, services de table, verreries et, surtout, vases et figurines en céramique - triomphent lors de l'Exposition de 1925. Elles mettent à la portée de tous l'innovation et la modernité dans le domaine des arts décoratifs." (extrait 4e de couv.)

Primavera est l’histoire d’une étonnante aventure artistique. Le Printemps est le premier des grands magasins à vouloir se doter au début du xxe siècle d’un atelier de création original grâce à la volonté de deux ardents partisans de l’introduction de la modernité dans les arts décoratifs, Pierre Laguionie, jeune gérant du Printemps, et l’avocat René Guilleré, fondateur de la Société des Artistes décorateurs. Une étonnante aventure artistique. Les deux hommes fondent en 1912 l’atelier Primavera (« printemps » en italien), qui va connaître, après la Première Guerre mondiale, un développement rapide. Son but : rendre accessibles à tous des objets utilitaires ou décoratifs, à la fois beaux, modernes et de qualité. Des créateurs sont embauchés, une faïencerie est achetée en Touraine pour assurer une partie de la production, d’autres ateliers ou manufactures sont sollicitées dans le domaine du verre et de la céramique… Une production originale voit ainsi le jour. Le Printemps met d’importants moyens de promotion au service de son jeune atelier de création et sa participation aux principaux Salons des arts décoratifs culmine avec l’édification du pavillon Primavera à l’Exposition de 1925 : des millions de visiteurs y découvrent des objets et du mobilier abordables et d’une esthétique nouvelle. À une clientèle modeste éprise de modernité, Primavera fournit des tapis, des tissus d’ameublement, des papiers peints à la mode, et se spécialise dans les objets en céramique : vases, bibelots, figurines… L’aventure se poursuit sous la houlette protéiforme de Colette Gueden et se clôt en 1972, après soixante années de créations devenues synonymes d’inventivité et de fantaisie. Un ouvrage de référence Les 540 pages de ce livre sont enrichies de près d’un millier d’illustrations : documents d’époque, dessins et photographies, meubles, accessoires et objets d’art façonnés par Primavera. Fruit de recherches minutieuses et inédites, l’ouvrage offre un panorama exhaustif de la production et de l’histoire de Primavera.