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URSS en construction Numéro 1 de 1932
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URSS en construction Numéro 1 de 1932

0,00 €
TTC

Numéro consacré à Magnitostroï. Le géant et son constructeur. 

Introduction par Paul Vaillant Couturier. Photo-esquisse de M. Alpert et A. Smolian. Montage et couverture par N. Trochine.

Infolio de 40 pages illustrées de magnifiques héliogravures. 

Voir description. 

Quantité
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  Politique de livraison

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  Politique retours

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Publiée mensuellement à Moscou entre 1930 et 1949 et destinée à un public soviétique comme étranger, la
revue L’URSS en construction s’affiche comme un luxueux magazine présentant essentiellement par la photographie les
réalisations de la « patrie du socialisme » dans les domaines industriel, technique et culturel à l’heure des premiers plans
quinquennaux. Placée sous le patronage de Maxime Gorki, la revue doit sa notoriété au talent des photographes et
photomonteurs qu’elle a employés. Artistes des avant-gardes des années 1920 et photographes dits « prolétariens »
contribuèrent, en effet, à la qualité visuelle de cette revue, qui fut aussi, en ces années de Terreur, un lieu de
cristallisation et de résolution des conflits artistiques.
Si, d’emblée, la revue fait une très large place à l’image au détriment des mots, c’est que l’image, immédiatement
accessible, sans traduction, est perçue comme une preuve irréfutable de la réalité de ce qu’elle montre et qu’elle a, de
fait, un immense pouvoir d’évocation et de persuasion qui dépasse celui des mots3. Reprenant à son compte la devise
d’Ogoniok (« pas d’information sans photo ou dessin »), L’URSS en construction accordera donc, au sein de sa
rédaction4, une place essentielle à ses directeurs artistiques, comme Alexandre Rodtchenko, El Lissitzky et leurs
épouses Varvara Stepanova et Sofia Küppers-Lissitzky.
Leur tâche première était de collecter et mettre en forme les matériaux artistiques, notamment photographiques, pour
former un récit visuel thématique en respectant « la logique de l’objet décrit » selon le principe constructiviste de la
« factographie » théorisé par Sergueï Tretiakov dont l’idée était de faire « un inventaire de cette économie socialiste que
nous sommes en train de construire » et de former les archives ou une encyclopédie de la nouvelle société à partir de
« biographies d’objets » ou « faits » (la forêt, le pain, le fer). Les numéros thématiques de L’URSS en construction sur la
mise en valeur des richesses naturelles du pays ou des usines particulières sont l’écho de ce projet5. L’agencement des
matériaux artistiques forme des « séries photographiques » ou « essais photographiques »6 qui incluent d’autres
matériaux (cartes, graphiques, schémas, etc.) dans une volonté de rajouter de la crédibilité aux informations véhiculées
par les photographies. Ces dernières, signées par M. Alpert, G. Petroussov, A. Chaïkhet etc., ont, à de rares exceptions
près, des cadrages assez simples : plans moyens qui permettent de voir l’environnement du sujet, plans larges

spectaculaires, souvent pris d’avion et gros plans pris au zoom. Cette simplicité est voulue. D’une part, elle reflète, par la
marginalisation des photographies se rattachant à ce courant (les photographies « de travers »), la condamnation du
formalisme7 et, d’autre part, elle reporte la mise en scène sur le montage des pages et facilite l’utilisation des images par
les directeurs artistiques.
La mise en page la revue suit une charte graphique très élaborée qui fait une large place au spectaculaire destiné à
impressionner le lecteur. Certains numéros comportent des posters (jusqu’à 1m2), des doubles pages dépliantes, des
encarts, des demi-pages, des retombes de différentes formes. Les pages elles-mêmes sont savamment organisées :
elles fonctionnent souvent en doubles pages qui se complètent ou se répondent. La composition privilégie la géométrie
des plans par accentuation de leur verticalité ou de leur horizontalité, les angles sont minutieusement calculés pour
maximiser l’espace de la page et lui donner rythme et tridimensionnalité. Ainsi, les pages peuvent contenir de une à une
dizaine de photographies, arborer des frises ou des motifs répétés (faucilles et marteaux, drapeaux, motifs traditionnels).
Les photographies sont parfois publiées en pleine page ou dans un angle, sans marge. Elles sont imprimées en
différentes couleurs dotées d’un sens (bleu pour les thèmes maritimes, marron et vert pour les sujets agricoles etc.), sont
retaillées pour leur donner une forme arrondie, ovale, en pointe... et entrent également dans la composition de montages
que nous évoquerons dans un prochain article.

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