Jean-Christophe Quinton / l'altérité des pièces et la promesse des formes.

«Cette culture se manifeste chez moi depuis trente ans à travers deux convictions intriquées l’une en l’autre: celle d’explorer l’architecture par la pratique permanente du dessin et celle d’être un architecte de pièces, de plans et de formes. Dessiner est un acte si profondément ancré dans ma pratique qu’il en est devenu indissociable, consubstantiel. Il est devenu ressource. L’expérience existentielle de dessiner le monde, l’expérience intime du dessin de conception et l’expérience partagée du dessin de représentation sont trois pratiques singulières qui amènent chacune à une forme spécifique: les dessins pour voir, les dessins pour concevoir, les dessins pour faire voir.»

Éric Lapierre explique à propos de Jean-Christophe Quinton: «[…] la forme de ses pièces ne se comprend que dans les relations que celles-ci entretiennent les unes avec les autres. Prises individuellement elles apparaissent souvent d’une complexité qui ne correspond pas à la lisibilité et à la clarté que l’on attache implicitement à la notion de “pièce”. […] Quinton cherche à atteindre rationnellement une forme de complexité qui ne repose pas que sur son exceptionnelle capacité à dessiner. […] Cette démarche consolidée au cours du temps, permet à Quinton […] de produire des architectures de combat qui, en affrontant radicalement la question de la répétition, assument la mission fondamentalement sociale que le Mouvement moderne a assigné à l’architecture: loger la multitude dans des œuvres d’art.»