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ENCYCLOPEDIA OF VERNACULAR ARCHITECTURE OF THE WORLD
Paul Oliver (dir).
3 volumes, Cambridge University Press, 1997.
2 500 pages,1 700 photos noir et blanc et 1000 dessins au trait.
Architecture vernaculaire.
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Le premier volume passe en revue les théories, les principes et les philosophies ayant cours dans l'étude de l'architecture vemaculaire, définie comme étant l'architecture des gens, l'architecture sans architecte, faisant appel aux matériaux disponibles sur place et mettant en œuvre des techniques traditionnelles (par opposition à l'architecture pour les gens, l'architecture d'architecte). Encore n'est-il pas question des architectures vernaculaires du passé, seules sont concernées celles encore observables en ce XXe siècle.
Sont également abordés dans ce volume : l'influence des traits culturels, l'impact des milieux physiques, le rôle des matériaux et des techniques, les étapes de la construction, les détails d'aménagement, l'importance des éléments symboliques et décoratifs, les méthodes de classification typologique, la variété des usages et des fonctions, et ce à l'aide de maints exemples, dont certains fournis par des auteurs connus des lecteurs de la présente revue (Michel Rouvière : pierres millésimées et ornées (France), magnaneries (Languedoc), celliers et caves (France) – Claude Lacombe : tuiles à inscription (France) – Ada 'Acovitsioti-Hameau : glacières (France, Méditerranée), cabanes de charbonniers (France), fours à cade (Languedoc), bergeries (France), puits (Méditerranée) – Christian Lassure : voûte encorbellée, balanciers de puits, cabanes en pierres sèches (France), pauxfourches).
Les volumes 2 et 3 abordent les traditions constructives dans le cadre de grandes zones culturelles plutôt qu'au sein de contextes nationaux qu'elles transcendent bien souvent d'ailleurs.
Les architectures vemaculaires de la France sont ainsi traitées non seulement dans la zone culturelle « Gallic » (rubriques « Auvergne », « Béarn », « Breton », « Burgundian », « Champagne », « Gascon, Aquitaine », « Ile de France », « Languedoc (with Roussillon) », « Limousin », « Loire », « Lorraine », « Norman », « Pays du Centre », « Perigordian », « Picardian », « Provençal »), mais aussi dans la zone « Germanic » (« Alsace »), la zone « Alpine » (« Franche Comté »), la zone « Insular Mediterranean » (« Corsican ») et la zone « Iberian Peninsula » (« Basque » et « Pyrénées » ).
La politique du maître-d'œuvre étant de confier le traitement de chaque zone culturelle à des spécialistes originaires de cette zone, la rédaction de l'introduction générale à la rubrique « Gallic » est échue à l'auteur de ces lignes, tandis que la rédaction des diverses sous-rubriques régionales était confiée principalement à des personnes dans la mouvance du Centre d'études et de recherches sur l'architecture vernaculaire (Marie-Paule Dupuy, Gwyn I. Meirion-Jones, Jean-Yves Chauvet, Michel Rouvière, Xavier Casanovas, outre nous-mêmes) mais aussi à des représentants de 1'ethnologie française (François Calame, Christian Bromberger, Georges Ravis-Giordani).
En fin du 3e volume de l'Encyclopédie sont fournis des outils linguistiques et bibliographiques :
- un glossaire anglais de 120 termes architecturaux et anthropologiques avec leur définition;
- un lexique comparatif alignant anglais, français, allemand, italien, espagnol, portugais et arabe;
- une bibliographie de 9 000 références, organisées selon la structure de l'ouvrage.
À ces outils s'ajoutent, deux index :
- l'un, des « cultures et habitats, des nations et localités »,
- l'autre, général, destinés à permettre au lecteur d'accéder plus facilement et rapidement à l'information cherchée.
Tous ces éléments font de l'Encyclopédie du professeur Oliver un ouvrage de référence obligé pour un large public de spécialistes, entre autres :
- les étudiants en architecture ou en ethnologie se spécialisant dans les architectures vernaculaires;
- les archéologues cherchant dans les techniques de construction vernaculaires, des indices pour aider à la reconstitution de bâtiments anciens à partir de leurs traces au sol;
- les muséologues chargés de la constitution et de l'extension des parcs bâtis des musées de plein air;
- les amateurs, les membres de sociétés savantes s'intéressant à l'architecture vernaculaire