Années folles, années d'ordre : L'Art Déco de Reims à New York
Reims, par la destruction massive de son architecture pendant la Grande Guerre, est souvent perçue comme le symbole d'une rupture irrémédiable avec le XIXe siècle. Toutefois, sa renaissance, durant les années vingt, est à la fois marquée par l'éclectisme de l'avant-guerre et caractéristique de la diversité formelle que l'on retrouve à Paris, en 1925...
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Broché: 255 pages Editeur : Hazan (19 octobre 2006)
Reims, par la destruction massive de son architecture pendant la Grande Guerre, est souvent perçue comme le symbole d'une rupture irrémédiable avec le XIXe siècle. Toutefois, sa renaissance, durant les années vingt, est à la fois marquée par l'éclectisme de l'avant-guerre et caractéristique de la diversité formelle que l'on retrouve à Paris, en 1925, à l'Exposition des Arts décoratifs et industriels modernes. La plupart des artistes qui y contribuent sont également reconnus à un niveau international : René Lalique, Adrien Karbowsky, Raymond Subes, Carlo Sarrabezolles vont d'ailleurs réaliser de luxueux décors et oeuvres pour des paquebots de la Compagnie Générale Transatlantique ; notamment pour Normandie, véritable palais flottant et ambassadeur de l'art décoratif français. Reims retrouve ainsi un certain art de vivre, grâce au faste de sa reconstruction, autour d'architectures liées à la vie publique (hôtel de ville, poste, Maison commune de la cité du Chemin-Vert...), à la culture et aux sports (bibliothèque Carnegie, Grand-Théâtre, Tennis-Club...). La nature - rayons de soleil, faune, boutons de roses, guirlandes de fleurs, grappes de raisin - envahit les façades et les œuvres. Elle est évoquée soit de manière naturaliste, soit à travers le géométrisme en écho au cubisme. Les chefs-d'œuvre de Jean Dunand, François-Louis Schmied, Paul Jouve, Jean Goulden, Gaston Suisse... mettent en évidence cette double approche. Reims est aussi un lieu unique d'expériences, défenseur de la structure et du matériau brut comme le béton armé dans ses fameuses halles reconnues par Robert Mallet-Stevens. Les régions dévastées sont également un terrain privilégié pour la construction d'églises à l'architecture et au décor spécifiques de cette période. Après l'église du Village français à l'Exposition de 1925, l'église Saint-Nicaise à Reims s'avère un exemple incontournable. Maurice Denis, Joulmes, Lalique, Jacques Simon participent à sa décoration qui restera l'un des chefs-d'œuvre de l'entre-deux-guerres. Assurément, Reims s'avère un laboratoire étonnant, longtemps oublié, pour les architectes et créateurs. Les pièces exceptionnelles présentées au musée des Beaux-Arts de Reims (meubles, tapisseries, vitraux et objets d'art), souvent inédites, venues de collections publiques ou privées, révèlent - de la création à l'exécution - la richesse des matériaux utilisés et la qualité de leur travail.
Références spécifiques
- ean13
- 9782754101202