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Les passages de Paris / Patrice de Moncan
Le passage couvert vitré a été inventé à Paris où il apparut pour la première fois à la fin du XVIIIe siècle, dans les jardins du Palais-Royal. Ce furent les fameuses Galeries de Bois. On en bâtit plus de cinquante dans la capitale entre 1786 et 1860. Passés de mode sous le Second Empire,; ils tombèrent dans l'abandon, avant d'être le plus souvent détruits...
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Le passage couvert vitré a été inventé à Paris où il apparut pour la première fois à la fin du XVIIIe siècle, dans les jardins du Palais-Royal. Ce furent les fameuses Galeries de Bois. On en bâtit plus de cinquante dans la capitale entre 1786 et 1860. Passés de mode sous le Second Empire,; ils tombèrent dans l'abandon, avant d'être le plus souvent détruits. Il n'en reste aujourd'hui que seize, après la récente démolition du Passage du Havre. On assiste cependant à un renouveau, fragile, de ces lieux secrets, purs vestiges du siècle passé. Au cours de la dernière décade, les Galeries Vivienne et Colbert, ainsi que les passages des Panoramas, du Grand-Cerf et des Princes, ont été rénovés. Dans le même temps, des marques à la mode s'y sont installées, et les Parisiens ont repris le chemin de ces promenades couvertes. Au-delà de leur intérêt architectural, de l'élégance de leurs verrières et de leur charme inclas-sable, les passages sont le reflet d'une vie aujourd'hui disparue, celle du Paris du XIXe siècle. Très en vogue de la Révolution Française jusqu'à Napoléon III, leurs allées abritaient alors les commerces de luxe et toutes les commodités nécessaires à la vie quotidienne. Pas un Parisien, du plus misérable au plus fortuné, qui ne prît plaisir à venir y voir exposés les produits nou¬veaux de l'Industrie. Le jour, on y flânait, protégé des embarras d'une rue anarchique, la nuit, on s'y montrait dans la lumière féerique et nouvelle de leurs becs de gaz. Dans ces lieux de promenade élégants, des bains luxueux, des ""salons de décrottage"" et des ""perruquiers"" permettaient aux passants raffinés et soucieux de leur mise de se pavaner dans des atours qui n'auraient pas déparé les salons les plus chics, mais salons étrangement encom¬brés et cosmopolites. Bourgeois et aristocrates, prostituées et flâneurs, ouvriers, agioteurs, miséreux et joueurs s'y bousculaient. Les voleurs, dans cet inextricable imbroglio, trouvaient un terrain rêvé pour exercer leurs talents. Raconter l'histoire des passages couverts de Paris, c'est un peu brosser le portrait de la capi¬tale. Kermel, le premier journaliste à s'être intéressé à ce phénomène, n'écrivait-il pas en 1831 : « En étudiant la face physique des passages de la capitale, on obtient l'expression raisonnée de ses moeurs. Prenez la Galerie de l'Opéra et le Passage Brady, deux points extrêmes du grand tout, vous arrivez par voie de déduction à la connaissance générale de Paris.
Fiche technique
- Titre
- Les passages de Paris
- Auteurs
- Patrice de Moncan,Christian Mahout
- Date de publication
- 1990
- Nombre de pages
- 261
- Version
- preview-1.0.0
- Langue
- en
- Type d'impression
- BOOK
- Catégories
- Arcades
- ISBN - 10
- 2907843095
- ISBN - 13
- 9782907843096
Références spécifiques
- ean13
- 9782907970174